Nietzsche dans le national-socialisme

Une petite exposition sur un grand thème

Présentation

La présentation présente les appropriations contradictoires de Nietzsche à l'époque du national-socialisme et s'interroge sur la responsabilité de Nietzsche dans cette rupture fatale dans l'histoire de son influence.

Quel est le rapport entre Friedrich Nietzsche et le national-socialisme ? Comment l'a-t-on traité pendant le nazisme ? Pourquoi les fascistes et les antifascistes ont-ils pu s'enthousiasmer pour lui en même temps ? C'est à ces questions qu'est consacrée une exposition de cabinet aux Archives Nietzsche.

 

Nietzsche se considérait lui-même comme "venu trop tôt". Il recommandait aux esprits libres de se tenir à l'écart des puissants. Il est cependant arrivé à point nommé pour la politisation posthume de son œuvre. Sa pensée a été transformée et réinterprétée idéologiquement. Il a fini par trouver des admirateurs, même parmi les nationaux-socialistes. Des philosophes et des publicistes de la Weltanschauung fidèles au régime ont participé à la politisation antidémocratique de Nietzsche, tout comme Elisabeth Förster-Nietzsche, la fondatrice des Archives Nietzsche. Le rêve de Nietzsche d'un "surhomme" s'est retrouvé dans la pratique politique des "hommes-maîtres" autoproclamés. Le penseur européen est devenu un "prophète allemand". L'adversaire de l'antisémitisme est devenu un précurseur de la doctrine raciale ; le critique du nationalisme est devenu un "annonciateur de la grandeur allemande". Parallèlement, la critique de l'abus de Nietzsche se fit entendre depuis l'exil, par exemple par le cosmopolite juif Oscar Levy ou le philosophe existentialiste Karl Jaspers.

 

 

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